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Berlin (Allemagne),
envoyé spécial.
Le suspense a duré jusque tard dans la nuit de dimanche à lundi et il aura fallu finalement attendre le décompte de la quasi-totalité des bulletins de vote pour savoir qui l'avait emporté dans l'élection pour le renouvellement du Bundestag. Tant le résultat fut serré. Le Parti social-démocrate (SPD) et les Verts continueront de disposer d'une très légère [url=http://www.vivid-host.com/barbour.htm]barbour uk[/url] majorité (seulement cinq sièges de plus que la majorité absolue). Les [url=http://www.mylnefieldanalysis.co.uk/barbour.html]barbour factory shop[/url] deux grands vainqueurs du scrutin sont la droite chrétienne-démocrate [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister outlet sale[/url] (CDU) et les Verts. La première avec 38,6 % progresse de 3,5 points sur son résultat de 1998. Majoritaire en voix elle est néanmoins légèrement distancée par le SPD en nombre de sièges gr?ce aux mandats directs en surplus (1) dont bénéficie le parti du chancelier Schr?der. Les seconds gagnent 1,8 point (8,5 % contre 6,7 %) et sauvent ainsi la mise de la coalition sortante en distan?ant le Parti libéral (FDP), éventuel partenaire de la CDU dans une coalition de droite.
Le SPD à 38,4 % recule de 2,5 points. Le FDP, bien qu'en léger progrès à 7,4 % [url=http://www.rivaluta.it/css/moncler.html]moncler sito ufficiale[/url] (+ 1,2 point), est présenté par toute la presse comme l'un des grands perdants de ce scrutin. Il est vrai qu'il réalise un score largement inférieur à ses ambitions et fait défaut à la CDU d'Edmund Stoiber pour accéder au poste de chancelier en étant relégué en 4e position derrière les Verts. Ce parti avait placé la barre très haut à 18 %. Mais la fuite en avant populiste de plusieurs de ces dirigeants l'a en fin de compte davantage pénalisé qu'il ne lui a rapporté de voix. Les déclarations sur " l'expulsion des étrangers qui ne parlent pas l'allemand " de son président Guido Westerwelle ou les critiques de Jürgen M?llemann sur la politique d'Ariel Sharon, subtilement teinté d'allusions antisémites, ont tourné court et suscité au contraire de nombreuses réactions de rejet.
Pour la gauche alternative, le coup dur vient de la quasi-disparition du Parti du socialisme démocratique du Bundestag (voir ci contre). Avec 4 % des suffrages (- 1,1 %) la formation se situe largement sous la barre fatidique des 5 %. Et il aura seulement deux élus dans la nouvelle assemblée (trois auraient été nécessaires pour qu'il obtienne malgré tout, en vertu des règles électorales allemandes, une représentation proportionnelle à son influence). " Stoiber gagne l'élection mais Schr?der reste chancelier ", le titre de la Berliner Morgenpost d'hier souligne toute l'ambigu?té de ce scrutin.
Gerhard Schr?der est arrivé à sauver son fauteuil et sa coalition, car il a bénéficié in extremis d'une re-mobilisation d'une partie de sa base, dé?ue et désar?onnée par le bilan calamiteux de sa politique sociale. Deux événements extérieurs impromptus, les préparatifs de guerre américaine contre l'Irak et les inondations qui ont sinistré une bonne partie de l'Est du pays, lui ont permis de re-hausser in extremis sa cote de popularité.
Le refus de la participation de l'Allemagne à une intervention militaire en Irak, qu'elle soit ou non placée sous l'égide de l'ONU, qui fut l'un des thèmes clés de la fin de la campagne du SPD, a joué un r?le considérable. " Pour moi qui avais été très dé?u par la participation de l'Allemagne à la guerre contre l'Afghanistan et la Yougoslavie, ce fut un déclic ", souligne Karlheinz Schmidt, dirigeant syndical chez Vallourec Mannesmann dans la Ruhr et cadre du SPD. Au-delà des affaires intérieures allemandes le maintien de Gerhard Schr?der et de la coalition SPD-Verts constitue aussi un formidable message de désaveu adressé depuis le continent européen à la politique va-t-en guerre de George W. Bush. Dans les heures qui ont précédé le scrutin, la Maison-Blanche a même tenté d'utiliser la polémique qui faisait rage autour des propos malheureux de la ministre de la Justice Herta D?ubler-Gmelin. Celle-ci avait [url=http://www.eastscotinvest.co.uk/mulberry.html]mulberry sale[/url] comparé la méthode de George W. Bush, qui cherche " à détourner l'attention de ses difficultés sur le plan intérieur en se lan?ant dans une aventure militaire ", à celle qui avait cours " du temps d'Hitler [url=http://www.davidhabchy.com]barbour sale[/url] ". Tollé de [url=http://www.re-tek.co.uk/abercrombie.html]abercrombie and fitch[/url] la droite qui dénon?ait " une dangereuse dérive conduisant à l'isolement [url=http://www.mansmanifesto.com]doudoune moncler[/url] de l'Allemagne ".
Washington annon?ait l'annulation d'une rencontre entre Donald Rumsfeld, le ministre de la Défense des ?tats-Unis, et son collègue allemand, Peter Struck. Gerhard Schr?der, placé sur la défensive, envoyait une lettre d'excuse à George W. Bush. Mais en dépit de toutes ces pressions le rejet de la guerre, le refus du diktat américain sont restés les plus forts. D'un souffle.
Gerhard Schr?der, que l'on donnait encore dans une situation désespérée en juillet, sa popularité chutant au rythme où les chiffres du ch?mage grimpaient, avait pu commencer à remonter la pente au mois d'ao?t à l'occasion des inondations sans précédent qui ont affecté une bonne partie de l'Est du pays. Il y est apparu comme un chancelier efficace, capable de réaction rapide pour se porter au secours des populations sinistrées. Surtout, il a [url=http://www.getconversational.com]hollister france[/url] parcouru les L?nder de l'Est en distribuant généreusement des aides et en faisant oublier du même coup l'échec des politiques de développement des " nouveaux L?nder " (l'ex-RDA). Celui-ci s'était traduit par un recul spectaculaire du SPD, il y a tout juste quelques mois en avril, lors du renouvellement du parlement régional du Land de Saxe-Anhalt.
Sur ces deux questions, les inondations et la paix, le chancelier a marqué des points, en particulier à l'Est, au détriment du PDS, en pointe dans le combat antiguerre et porteur des intérêts des populations est-allemandes délaissées. Le SPD arrive ainsi largement en tête dans les nouveaux L?nder (ex-RDA).
Les Verts du ministre des Affaires étrangères, Joschka Fischer, profitent également de la conséquente position pacifiste affichée jusqu'à aujourd'hui par le gouvernement. Ils ont réussi ainsi à re-mobiliser leur électorat inversant une tendance générale et régulière à la chute de leur influence. Car les pertes souvent sensibles enregistrées à chaque scrutin depuis trois ans étaient pour beaucoup liées au désarroi et à la déception de sympathisants Verts, issus précisément du puissant mouvement pacifiste allemand des années soixante-dix - quatre-vingt. Dans le camp écologiste, on célébrait cependant la victoire des " realos ", entendez la tendance écolo-libéralo-centriste personnifiée par le ministre des Affaires étrangères Joschka Fischer dont la très grande popularité est pour [url=http://www.rivaluta.it/hot/hogan.asp]hogan outlet[/url] beaucoup dans le succès des " Grünen ".
La paix et les inondations, deux thèmes surgis de fa?on impromptue dans l'actualité, ont permis à la coalition sortante d'échapper à la sanction des électeurs qui paraissait inexorable en juillet. Pour continuer à gouverner, la coalition qui ne bénéficie plus que d'une infime majorité devra tenir compte de cet [url=http://www.rivaluta.it/css/moncler.html]moncler outlet[/url] enseignement. On voit comment Gerhard Schr?der pourrait revenir sur son engagement pacifiste sous peine d'en payer plus tard un prix politique très élevé. De la même fa?on, la pression de la base syndicale du SPD, échaudée par le bilan de la précédente législature et qui [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin pas cher[/url] avait rechigné jusqu'à ces dernières semaines à se mobiliser, " va être plus forte, " souligne le politologue berlinois Walter Zimmermann qui pense que cela " devrait amener au moins des inflexions dans la politique économique et sociale de la coalition SPD-Verts ". Sinon ses jours risquent d'être rapidement comptés. Edmund Stoiber annon?ait dimanche soir, qu'il se tenait en embuscade. La coalition ne disposant pas de la majorité " capable d'assurer la stabilité nécessaire à l'Allemagne, je me tiens prêt ".
Bruno Odent
(1) Ces mandats sont des sièges obtenus par le fait que le parti obtient plus de mandats directs que de mandats auxquels lui donne droit sa représentation proportionnelle Land par Land.
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