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La logique voudrait qu'il les cède à ses quatre enfants, ?gés de 20 à 30 ans. "Le problème, confie-t-il, est qu'ils devront des droits de succession calculés en fonction de ma cote. Or, comme j'ai vendu peu d'originaux dans ma vie, mes travaux ont atteint une valeur excessive [url=http://www.turtle.or.jp/cgi-bin/aska.pl/otto/kreger/dzhenet/tiuson/tipi/liu]hollister Allez les vieux! [/url] (entre 4 000 et 5 000 euros la planche ; plus de 30 000 euros une illustration grand format). Mes enfants n'auraient alors pas d'autre choix que de certaines planches pour ces droits de succession, et donc de le contenu des albums. [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]nike air jordan pas cher[/url] Sans le risque d'explosion familiale que ce genre de situation peut . Une succession est une bombe à retardement dans les mains de vos enfants."
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Mais Fran?ois Schuiten n'a pas changé d'avis. Sa décision était prise, et quelle décision ! : don de 80 % de sa production artistique - soit 1 500 planches et illustrations de bande dessinée - à des institutions fran?aises et belges, dont les principales sont la Bibliothèque nationale de France (BNF) et la Fondation Roi-Baudouin. Rare pour [url=http://www.thehygienerevolution.com/barbour.php]barbour paris[/url] ne pas unique dans le 9e art, ce genre de démarche n'est pas un acte irrationnel. Plut?t la réponse à un vide juridique, fiscal et artistique à la fois.
Egalement illustrateur et scénographe, Fran?ois Schuiten est l'auteur d'une oeuvre dense [url=http://www.ilyav.com/uggpascher.php]ugg pas cher[/url] et fantastique [url=http://www.maximoupgrade.com/hot.php]hollister[/url] commencée dans Pilote alors qu'il n'avait que 16 ans. Traduites dans une dizaine de langues, ses histoires font transpara?tre deux passions anciennes chez lui : l'utopie et l' [url=http://www.mxitcms.com/tiffany/]tiffany outlet[/url] (métier qui fut celui de son père et qui est celui de son frère Luc avec qui il a cosigné plusieurs ). Grand Prix d'Angoulême 2002, Fran?ois Schuiten vient de le Grand Prix Manga lors du dernier Japan Festival. Les cinéphiles connaissent également son travail de décorateur sur les films de Dormael.

"Tout" ne sera pas cédé. Le scénariste Beno?t Peeters recevra un tiers des planches de La Frontière invisible, double album paru en 2002 et 2004. Les enfants de Fran?ois Schuiten, quant à [url=http://my.goto1688.com/Discuz/forum.php?mod=viewthread&tid=1391913&pid=1706177&page=1&extra=page=1#pid1706177]moncler pas cher Some Tactics On Looking For The B[/url] eux, récupéreront des illustrations réalisées dans le cadre de commandes extérieures.
L'auteur cultive en réalité une méfiance totale à l'égard des fichiers numériques sur lesquels sont scannés les originaux, ne croyant pas une seconde à leur supposée fiabilité : "L'autre jour, il y en a un que je n'ai pas réussi à ." Pire, à l' : les dits fichiers ne résisteront pas au progrès technologique. "Si on réimprime La Tour [album sorti en 1986] dans vingt ans, les gars vont avec mes fichiers [url=http://www.mnfruit.com/doudounemoncler.php]moncler pas cher[/url] en 300 dpi [unité de résolution d'une image].La fa?on de scanner aura évolué, l'impression également, les papiers seront différents... On voudra pénétrer dans la matière, dans le grain. Cela n'aura plus rien à ." Rien ne remplacera alors, comme aujourd'hui, l'oeuvre brute, faite de papier à dessin, d'encre de et d'aquarelles.
OBSTINATION
La dispersion est la hantise de Fran?ois Schuiten. S'il lui est en effet arrivé - comme de très nombreux auteurs de bande dessinée - de céder des planches anciennes afin de "financer" des albums en cours de réalisation, le Belge conna?t l'importance de des originaux dans la fabrication des livres. "Qu'on ne lise plus mes albums dans vingt ou trente ans, je m'en fiche. Mais je ne veux pas qu'on les imprime mal !", assène-t-il ce jour-là dans un restaurant de la commune bruxelloise de Schaerbeek, où il vit.
Qu'en pensent ces derniers, à ce propos, de ce non-héritage ? "Du bien, répond leur père. Ils ont compris [url=http://www.mnfruit.com/doudounemoncler.php]moncler[/url] le projet. Ma chance est qu'ils ne sont pas intéressés par l'argent. Je suis très de cela." L'auteur ne cache pas un petit pincement au coeur cependant. Les deux coffres d'une banque de Bruxelles où dormaient jusqu'ici quarante ans de labeur ficelés dans des cartons à dessin sont désormais vides. "Cela me fait bizarre de tout ?a partir", confesse-t-il.
Après renoncé à créer une fondation à son nom - "Cela aurait fait très prétentieux" -, Fran?ois Schuiten a donc opté pour une donation auprès d'institutions qui sauront préserver et son oeuvre. Outre la BNF (qui a récemment re?u des planches de Georges Wolinski et d'Albert Uderzo) et la Fondation Roi-Baudouin (qui va créer un fonds Schuiten), ses originaux rejoindront la Maison Autrique à [url=http://www.1855sacramento.com/peuterey.php]peuterey outlet[/url] Bruxelles (maison-musée con?ue dans le Art Nouveau), le Musée de la bande dessinée d'Angoulême, le Centre de l'image de La Louvière et le belge de la bande dessinée.
Fran?ois Schuiten et Beno?t Peeters participeront [url=http://www.1855sacramento.com/moncler.php]moncler outlet[/url] à un colloque intitulé "Du numérique au papier : allers-retours", organisé à la Bibliothèque nationale de France le 11 avril. Bnf.fr
"TOUT" NE SERA PAS C?D?
S'il continue de réaliser des albums avec son fidèle scénariste Beno?t Peeters, le père de la série Les Cités obscures n'en est pas moins arrivé à s' - après quarante ans de carrière - sur le de ses originaux après sa mort.
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Certains de ses amis lui ont dit qu'il était carrément "cinglé"." D'autres se sont inquiétés de sa santé, sur l'air de : "Tu es malade ? Il est vrai que tu as beaucoup maigri ces temps-ci..." D'autres encore lui ont demandé pourquoi il faisait "?a si jeune", à bient?t 57 ans, genre : "Le jour où tu seras dans la mouise, tu le regretteras." Même son épouse, avant de se rétracter, s'était interrogée sur le bien-fondé de son projet : "Tu vas déshériter nos enfants !"
Mais l'illustrateur avoue en même temps son "soulagement". L'histoire de la [url=http://www.mxitcms.com/abercrombie/]abercrombie[/url] bande dessinée - et de l'art en général - est émaillée d'histoires de succession ayant mal tourné. Jacques Tardi, avec qui Fran?ois Schuiten échangeait récemment, lui disait à propos de la pérennisation de ses propres originaux :"Moi, [url=http://theinvesture.com/bbs/forum.php?mod=viewthread&tid=5962]nike air jordan pas cher How To Maximize Your Facebook Marketing Campaign[/url] je vais tout br?ler !"
DEVENIR DES ORIGINAUX
Fran?ois [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin[/url] Schuiten appartient à cette catégorie d'auteurs qui, quand sont imprimés leurs livres, ne quittent pas d'une semelle le chef de fabrication afin que soit obtenu le meilleur rendu. Le fait de plusieurs années sur un album explique pareille obstination, mais pas seulement. "Le lecteur est tout autant propriétaire d'un livre que son auteur ou son éditeur. On se doit donc de son exigence, poursuit-il. Le livre, c'est sacré. Le est pervers", formule-t-il un peu plus [url=http://www.mxitcms.com/tiffany/]tiffany[/url] tard en se félicitant de son initiative qu'il voit comme un "bras d'honneur aux marchands" que sont les galeries d'art et les salles des ventes : "Il est important de que tout n'est pas achetable dans la vie, précise-t-il.Je m'estime privilégié d' vécu de ce métier. Ce sont les lecteurs, la société, qui ont rendu cela possible. Il est normal que cela leur revienne."