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Nos sociétés ne sont [url=http://www.mxitcms.com/tiffany/]tiffany[/url] pas fondamentalement différentes des sociétés sauvages ; elles se préparent aux catastrophes [url=http://www.mxitcms.com/abercrombie/]abercrombie milano[/url] futures en se racontant des histoires sur les êtres composant leur environnement. Si l'histoire de la pandémie marche si bien, c'est parce qu'elle touche très profondément à notre rapport à la nature et à la mort.
La gestion du H1N1 est apparue au grand public comme une alerte excessive, alors qu'aux yeux des gestionnaires de crise, ce fut une répétition permettant de vérifier le fonctionnement du dispositif.
Les nouveaux virus de grippe sont produits par l'intensification des échanges, la circulation des personnes et la commercialisation des animaux. Mais la grippe révèle aussi un imaginaire des sociétés libérales, car elle conduit à se représenter l'arrêt de ces échanges comme une catastrophe. Cette peur mondiale prend forme en fonction de [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister sale[/url] données locales, et notamment de la mémoire des crises sanitaires précédentes.
Ces dispositifs de préparation ont été organisés au niveau mondial après la crise du SRAS en 2003, considérée comme une répétition pour une pandémie future qui émergerait du sud de la , foyer des pandémies de grippe qui reviennent tous les vingt ou trente ans. Le SRAS fut pour les autorités sanitaires internationales une sorte de " asiatique". Cette alliance entre le militaire et le sanitaire a été reprise dans la [url=http://rover.ebay.com/rover/1/711-53200-19255-0/1?campid=5336182395&customid=pubster&toolid=10013&mpre=http%3A//cgi.ebay.com/ebaymotors/4pcs-LED-Tyre-Tire-Valve-Caps-Neon-Lights-Bike-Car-New-/220639832483]abercrombie milano Les valeur[/url] lutte contre le H1N1, puisque la campagne de vaccination en France en 2009 a été organisée par le ministère de l'intérieur plus que par celui de la santé.
Le thème de la vengeance de la nature est avancé par des [url=http://www.davidhabchy.com]barbour sale[/url] biologistes dans les années 1960. Jusque-là, on pensait que la science allait la nature prévisible et fin aux maladies infectieuses, notamment par la vaccination. On a découvert ensuite que la nature produit de nouvelles maladies en réponse aux transformations que lui imposent les humains.
Cette idée de toujours le pire n'est-elle pas parfois irrationnelle ?
Frédéric Keck : Ce sont des dispositifs de préparation qui évaluent les points [url=http://www5c.biglobe.ne.jp/~aiko-com/yybbs/yybbs.cgi?pag]tiffany outlet XV de France [/url] de vulnérabilité d'une société afin de les dég?ts lors d'une catastrophe. Ils se distinguent des préparatifs de prévention mis en [url=http://www.achbanker.com/homes.php]www.achbanker.com/homes.php[/url] place au XIXe siècle contre l'apparition de maladies animales comme la tuberculose ou la rage, mais aussi des dispositifs de précaution introduits après les crises du sang contaminé et de la vache folle pour les risques de d'une substance toxique.
En Chine, c'était le SRAS, avec le problème de la transparence ; en France, c'était le sang contaminé et la vache folle, avec celui des conflits d'intérêts ; aux Etats-Unis, c'était le 11-Septembre puis le cyclone Katrina, avec l'idée d'une menace invisible dont le caractère intentionnel importe moins que les dég?ts qu'elle cause.
Qu'est-ce que cette gestion des pandémies nous [url=http://www.maximoupgrade.com/hot.php]hollister[/url] dit de nos sociétés modernes ?
J'ai voulu la rationalité de ces phénomènes apparemment irrationnels. Elle [url=http://www.1855sacramento.com/woolrich.php]woolrich[/url] tient au double r?le de la science, qui à la fois suscite des peurs nouvelles et fournit les moyens de se .
Comment caractérisez- les dispositifs mis en place pour les éventuelles ? [url=http://www.hollisterhanesmorgan.co.uk]hollister uk[/url]
s réagissent face [url=http://www.1855sacramento.com/peuterey.php]peuterey[/url] à ces nouveaux risques sanitaires.
Par les récits sur les catastrophes à , nos sociétés prennent conscience de leur vulnérabilité et se rendent plus fortes en intégrant un nombre croissant d'acteurs – y compris les animaux et les virus.
Ce qui appara?t irrationnel, pour l'individu qui doit décider de se [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]nike air jordan pas cher[/url] ou non, ne l'est [url=http://www.move-grp.co.jp/p/postmail.cgi]abercrombie Téléchargement [/url] pas lorsqu'on se replace dans l'ensemble du dispositif. C'est pourquoi les experts doivent se déplacer à tous les niveaux de la cha?ne d'acteurs concernés par la grippe. Mais ils doivent aussi compte de l'incertitude sur les mutations du virus, ce qui les oblige à en permanence leur dispositif.
L'usage massif des antibiotiques entra?ne des mutations de microbes, qui deviennent plus résistants ; le réchauffement climatique conduit au déplacement d'animaux vecteurs, comme les moustiques pour la dengue ou la chauve-souris pour le SRAS ; l'augmentation du nombre d'animaux d'élevage favorise la diffusion de nouveaux virus de grippe chez les oiseaux et les porcs, et donc l'apparition d'une souche pandémique.
Vous dites [url=http://www.thehygienerevolution.com/barbour.php]barbour[/url] que la grippe est la maladie de la mondialisation. Pourquoi [url=http://www.1855sacramento.com/peuterey.php]peuterey outlet[/url] ?
Propos recueillis par

Ces virus sont transmis de l'animal à l'homme.Dans votre livre, vous abordez l'idée d'une "revanche" des animaux...